samedi 17 juillet 2010

Always lost in the sea

Bernard Giraudeau vient de mourir, emporté par le cancer qui le grignotait depuis quelques temps déjà. 

De l'acteur je ne connaissais pas grand-chose, j'ai vu Ridicule comme tout le monde (il y était quelque peu en roue libre mais le personnage l'exigeait), La boum il y a trop longtemps pour que je m'en souvienne (et peut-être cela vaut-il mieux?...), et deux autres films:

Une affaire de goût (Bernard Rapp, 2000), délicate et malsaine histoire d'asservissement moderne sur fond de gastronomie perverse, où il campe un Pygmalion mélancolique et cruel. Le film ne vaut que par son histoire, délicieusement décadente, et par l'interprétation du duo mortel que Giraudeau forme avec Jean-Pierre Lorit.

Et puis et peut-être surtout, Le fils préféré de Nicole Garcia (1994) que j'ai découvert récemment (bah, oui, à peine 16 ans de retard). Certes c'est le personnage de Gérard Lanvin qui est au centre de l'histoire, mais j'ai été infiniment touchée par le personnage du fils en déshérence, Francis, dont le cynisme cache mal les blessures.


Bien entendu il est des films sur lesquels je fantasme, de lui (Les caprices d'un fleuve: je trippe à mort sur les explorateurs du XVIIIe siècle) ou avec lui (Gouttes d'eau sur pierres brûlantes de François Ozon, d'après-un-scénario-de-Fassbinder-alors-forcément). Je ne peux qu'espérer qu'à l'annonce de son décès une chaîne ou une autre aura la bonne idée de les diffuser en hommage.

Bon vent, beau marin.







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